Les secrets d'un guide de montagne au Népal - Bluesheep Journeys
Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter

Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter

15 oct. 2025

Vous souhaitez découvrir l’alpinisme au Népal, mais vous êtes débutant et vous ne savez pas par où commencer ? Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons laissé la parole à l’un de nos guides de montagne expert : Riten Jangbu Sherpa, alias Tashi. Certifié IFMGA/UIAGM, il dispose de 16 ans d’expérience dans l’alpinisme et a déjà réalisé de nombreuses ascensions de sommets de plus de 8 000 mètres.

Dans cette interview, il nous livre son expérience et nous partage ses meilleurs conseils pour réussir sa première expédition en haute montagne au Népal, du choix du sommet jusqu’à la préparation physique et mentale.

  Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter  

Quelle « voie facile » ou quel sommet privilégier pour une première expérience en alpinisme au Népal ?

« Si vous débutez en alpinisme himalayen, je recommande de vous intéresser au :

  • Yala Peak,

  • Pisang Peak,

  • Yalung Ri (Rolwaling),

  • Pangen Dokpa,

  • Baden Power/Scout Peak (Langtang),

  • Lobuche East Peak.

Ce sont tous d’excellents sommets d’initiation, chacun offrant quelque chose d’un peu différent.

Le Yala Peak (5 732 m), dans la région du Langtang, est probablement le plus adapté aux débutants. Il est relativement simple et ne nécessite pas de compétences techniques avancées, tout en offrant une véritable expérience de haute altitude. De plus, les vues sur le Shishapangma et la chaîne himalayenne environnante sont absolument spectaculaires.

Le Lobuche East Peak (6 119 m), dans la région de l’Everest, est idéal si vous avez déjà fait un peu de trekking et souhaitez vous confronter à un défi un peu plus technique. C’est plus raide et plus technique, mais aussi incroyablement gratifiant.

Tous ces sommets sont accessibles avec une bonne acclimatation et le soutien de guides locaux expérimentés en haute altitude.

💡 Conseil de l’expert :
Si vous travaillez avec des professionnels certifiés, comme des guides UIAGM, vous serez entre de bonnes mains. 

Comment choisir son premier sommet en alpinisme ? Quels critères clés prendre en compte ?

« Choisir son premier sommet est une décision importante, et il est essentiel de trouver le bon équilibre entre défi et sécurité. Je suggère généralement de commencer par un sommet situé en dessous de 6 500 mètres : cette altitude donne à votre corps une bonne chance de s’acclimater sans le pousser trop fort.

Il faut également tenir compte de la difficulté technique. Pour une première ascension, optez pour un « trekking peak » qui ne nécessite que des compétences de base en alpinisme comme l’utilisation d’un piolet, de crampons et la compréhension de techniques simples d’encordement.

La durée compte aussi. Idéalement, choisissez une expédition qui s’inscrit dans une fenêtre de 2 à 3 semaines. Cela vous donne suffisamment de temps pour une bonne planification, l’acclimatation et une montée progressive.

Ensuite, il y a l’accès et la logistique. Assurez-vous que la région dispose d’une infrastructure décente, de communications fiables et d’options d’évacuation d’urgence, juste au cas où.

Enfin, le timing est crucial. Au Népal, les meilleures saisons pour faire de l’alpinisme sont le printemps (mars-mai) et l’automne (octobre-novembre), lorsque la météo est plus stable et prévisible. Rien que cela peut faire une énorme différence dans votre expérience. »

Quel type d’entraînement simple recommandez-vous pour se préparer à une première expérience en alpinisme ?

« Si vous planifiez votre première aventure en alpinisme, je dirais qu’il faut commencer à se préparer au moins 10 à 12 semaines à l’avance.

Vous n’avez pas besoin d’être un athlète d’élite, mais vous devez construire une base solide de condition physique.

Concentrez-vous sur l’entraînement cardio : des activités comme la randonnée, la course sur sentier avec un sac à dos ou le vélo. Cela aide à développer l’endurance dont vous aurez besoin pour de longues journées sur les sentiers.

Ensuite vient le renforcement musculaire, en particulier pour les jambes et le tronc. Des exercices comme les fentes, les squats et les gainages sont simples, mais vraiment efficaces. Vous porterez du poids et évoluerez sur un terrain irrégulier, donc des jambes solides et un tronc stable sont essentiels.

La souplesse et la mobilité sont souvent négligées, mais elles sont tout aussi importantes. Les étirements réguliers aident à prévenir les blessures et permettent à votre corps de bien bouger, surtout dans des conditions froides.

Et si vous y avez accès, l’entraînement en altitude simulée (comme l’utilisation de tentes hypoxiques ou de masques d’altitude) peut être un excellent moyen d’aider votre corps à commencer à s’adapter à des niveaux d’oxygène plus bas avant même d’arriver en montagne. »

Quelles sont les erreurs les plus fréquentes des débutants en préparation physique ?

« L’une des plus grandes erreurs que je constate est que les gens sous-estiment l’endurance réellement nécessaire. Le trekking en altitude n’est pas une plaisanterie : ce sont de longues journées, des montées raides et un air plus rare. Vous devez être physiquement prêt pour ce type d’effort soutenu.

Un autre problème courant est de ne s’entraîner qu’en salle de sport. Bien que l’entraînement en salle soit utile, il ne vous prépare pas entièrement au terrain irrégulier, aux conditions météo changeantes et au défi mental d’être en montagne. Il faut sortir : randonner, grimper, s’entraîner sur les sentiers.

De plus, de nombreux débutants sautent les jours de récupération, pensant que « plus d’entraînement » est toujours mieux.

Or, le repos est tout aussi important que les séances d’exercice. Votre corps a besoin de temps pour se reconstruire et s’adapter.

Enfin, beaucoup de gens ne s’entraînent pas avec un sac à dos. Porter 10 à 12 kilos sur le dos change tout : votre équilibre, votre endurance, même votre posture. Il faut donc s’entraîner avec le matériel que vous utiliserez réellement. »

L’aspect mental est-il aussi important que la condition physique ? Comment préparer son état d’esprit ?

  Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter  

« Absolument ! C’est tout aussi important, voire plus. La force physique vous fait monter la montagne, mais la résilience mentale vous permet de continuer lorsque les choses deviennent difficiles.

En altitude, où les conditions peuvent être imprévisibles et la progression lente, votre état d’esprit peut faire ou défaire l’expérience.

L’une des meilleures façons de se préparer mentalement est de rester informé. Lorsque vous savez à quoi vous attendre, que ce soit le rythme, l’altitude ou les défis, cela enlève beaucoup de peur et d’anxiété.

Je recommande également de pratiquer la pleine conscience. Rester dans l’instant présent aide à gérer le stress et à rester concentré, surtout lorsque vous êtes fatigué ou confronté à des situations imprévues.

Et ne sous-estimez pas la puissance de la visualisation. Parcourir mentalement le voyage  imaginer l’ascension, l’effort, le sommet) peut renforcer la confiance et vous aider à rester ancré une fois sur place. »

Comment rester concentré pendant l’ascension ? Comment garder la motivation face à l’effort ou aux imprévus ?

« Rester concentré pendant une ascension consiste avant tout à gérer son énergie, à la fois physique et mentale. Tout d’abord, une bonne acclimatation est essentielle. Lorsque votre corps s’adapte bien à l’altitude, votre esprit reste plus clair et plus concentré.

Je constate aussi que le soutien de l’équipe fait une énorme différence. Qu’il s’agisse des encouragements de votre guide ou simplement du partage de l’expérience avec d’autres alpinistes, ce sentiment de camaraderie aide à surmonter les moments difficiles.

Ensuite, il y a les fondamentaux : rester hydraté, respirer régulièrement et avancer un pas après l’autre. Cela semble simple, mais ces petites habitudes vous maintiennent ancré et présent.

Et lorsque les choses deviennent vraiment difficiles, je reviens toujours à ma motivation personnelle. Se rappeler pourquoi vous faites cela, que ce soit pour le défi, l’aventure ou quelque chose de plus profond, peut raviver votre énergie au moment où vous en avez le plus besoin. »

Comment expliquer simplement le mal des montagnes (MAM) à quelqu’un qui ne connaît pas ?

« Je dirais que le mal d’altitude est ce qui se produit lorsque votre corps ne reçoit pas assez d’oxygène en haute altitude. Plus vous montez, plus l’air devient rare et votre corps a besoin de temps pour s’adapter. S’il n’y parvient pas, vous pouvez commencer à ressentir des symptômes comme :

  • des maux de tête,

  • des nausées,

  • des vertiges et

  • de la fatigue.

C’est la façon qu’a votre corps de dire : « Hé, ralentis, j’ai besoin de plus de temps pour m’adapter. » C’est fréquent, mais avec les bonnes précautions, c’est gérable. »

Quelles mesures préventives recommandez-vous aux débutants pour éviter le mal des montagnes ?

« En haute altitude, la prévention est essentielle. La première chose : rester hydraté en consommant 2,5 à 4 litres d’eau par jour. Cela aide le corps à s’adapter et maintient l’énergie.

L’alimentation est également clé : manger régulièrement et suffisamment, surtout pendant les longues journées de marche.

Le sommeil compte aussi : le corps récupère et s’acclimate pendant le repos.

Le rythme : monter lentement, surtout au-dessus de 3 500 mètres. Une bonne règle : 300 à 500 m de dénivelé par jour avec des jours de repos.

Enfin, l’acclimatation : prendre son temps et écouter son corps. Se précipiter est l’une des plus grosses erreurs. »

Quels signes du MAM doivent inciter à redescendre immédiatement ?

« Il y a quelques signaux d’alerte qu’il ne faut jamais ignorer en altitude. Si quelqu’un a un mal de tête persistant et des nausées qui ne disparaissent pas avec des médicaments, c’est un signe que son corps ne s’adapte pas bien.

La confusion ou une démarche instable, ce que l’on appelle une « marche ivre », est un autre symptôme grave. Cela signifie que le cerveau ne reçoit pas assez d’oxygène, ce qui est dangereux.

Si quelqu’un a des difficultés à respirer, même au repos, ou ressent une oppression thoracique ou une fatigue extrême, il est temps d’agir. Ce sont des signes de maladies liées à l’altitude plus sévères, et la décision la plus sûre est de redescendre immédiatement. »

Aucun sommet ne vaut de mettre sa santé en danger. 

Pouvez-vous partager un cas où un voyageur a dû gérer un mal aigu des montagnes ?

« Oui, le mal d’altitude est quelque chose que nous rencontrons régulièrement. Lors de la plupart des expéditions, environ 3 clients sur 20 présentent des signes de mal aigu des montagnes (MAM), et environ 1 sur 20 peut nécessiter une évacuation, notamment dans des régions comme l’Everest ou l’Annapurna, généralement entre 4 000 et 5 000 mètres.

Dans un cas, un client a commencé à ressentir des maux de tête persistants et des nausées qui ne s’amélioraient pas avec les médicaments. À mesure que les symptômes s’aggravaient, il a commencé à montrer des signes de confusion et de fatigue extrême. Nous avons immédiatement activé notre protocole d’urgence, coordonné avec notre équipe opérationnelle et organisé une évacuation par hélicoptère.

Le client a été transporté à Katmandou et hospitalisé pendant 2 à 3 jours. Heureusement, grâce à des soins médicaux appropriés et au repos, il a complètement récupéré. »

Ces situations nous rappellent pourquoi il est absolument essentiel d’avoir une équipe formée et un plan d’évacuation solide dans les environnements de haute altitude. 

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🌿 Lire l’article : Comment prévenir le mal des montagnes

Quels équipements sont souvent surestimés par les débutants et lesquels sont sous-estimés ?

Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter
Première ascension au Népal : les secrets d’un guide local de montagne certifié pour bien débuter

« Les débutants surestiment souvent le besoin de matériel technique lourd. Ils arrivent avec des piolets, des cordes et un équipement plutôt destiné à des ascensions avancées. En réalité, pour la plupart des sommets d’initiation, seuls les éléments de base sont nécessaires et transporter trop de matériel peut en fait vous ralentir.

Les sacs à dos surdimensionnés sont une autre erreur fréquente. Les gens ont tendance à se préparer pour tous les scénarios possibles, mais cela ne fait qu’ajouter un poids inutile. L’objectif devrait être de préparer son sac intelligemment, et non de le surcharger.

À l’inverse, certaines des choses les plus importantes sont sous-estimées. Par exemple, beaucoup ne prennent pas le temps de comprendre vraiment le mal d’altitude, comment il se manifeste, comment le prévenir et que faire si des symptômes apparaissent.

💡 Conseil de l’expert :
Avoir les bonnes chaussures et un système de vêtements adapté peut faire toute la différence pour votre confort et votre sécurité en montagne.

 

Et il y a aussi l’hydratation, la nutrition et l’assurance voyage. Cela peut ne pas sembler excitant, mais c’est absolument essentiel. Rester bien nourri, protégé et assuré vous donne la tranquillité d’esprit et vous permet de rester concentré sur l’ascension. »

Les débutants doivent-ils toujours partir avec un guide ? Que peut-il apporter lors d’une ascension en haute montagne par rapport à une préparation en autonomie ?

« Oui, surtout au Népal, où avoir un guide est en réalité obligatoire dans de nombreuses zones de conservation comme l’Annapurna, le Manaslu, le Langtang, l’Everest, le Kanchenjunga et le Makalu.

Mais au-delà de l’obligation, partir avec un guide local ajoute une dimension de sécurité et de profondeur à votre expérience. Ils sont formés pour gérer les situations d’urgence, vous aider à adopter le bon rythme et s’assurer que vous vous acclimatez correctement.

Ils apportent également beaucoup de connaissances locales, pas seulement sur l’itinéraire, mais aussi sur la culture, les habitants et l’environnement. Et en matière de logistique, ils sont inestimables. Pour un débutant, bénéficier de ce type de soutien peut faire la différence entre une ascension stressante et une aventure vraiment mémorable. »

De l’organisation des transports et des permis à la connaissance des endroits où trouver de l’aide en cas de problème, un bon guide rend le voyage plus fluide et plus sûr.

Comment choisir un bon guide ou une agence locale fiable pour partir en expédition d’alpinisme ? Quels critères vérifier ?

« Choisir le bon guide ou la bonne agence est l’une des décisions les plus importantes que vous aurez à prendre. Commencez par vérifier les certifications : les guides titulaires des diplômes IFMGA/UIAGM/NNMGA répondent aux standards internationaux et sont formés à la fois pour la sécurité et l’expertise technique.

Les avis sont aussi un excellent indicateur. Cherchez des retours cohérents sur des aspects comme la sécurité, la communication et le professionnalisme. Si les anciens clients se sont sentis bien pris en charge, c’est un bon signe.

L’expérience locale compte aussi. Un guide qui vit et travaille dans la région connaît le terrain, les conditions météorologiques et la culture ; cette connaissance apporte beaucoup à votre expérience.

Il faut également tenir compte de la taille du groupe. Les petits groupes permettent généralement une attention plus personnalisée et une meilleure gestion de la sécurité.

🏔️ Une bonne agence vous aidera aussi à préparer votre matériel, en s’assurant que vous êtes correctement équipé sans surcharger votre sac.
N’oubliez pas de vérifier l’assurance et les permis : ils doivent être entièrement enregistrés et conformes à la réglementation locale.

📩 Demander un devis ou contacter l’agence

Enfin, prêtez attention à la communication. Si le guide ou l’agence est réactif, clair et transparent dès le départ, c’est un indicateur fiable de la manière dont ils géreront les situations en montagne. »

 

Les mots de Riten Jangbu Sherpa résonnent comme un appel à l’aventure : l’Himalaya n’attend que vous !

Vous l’avez compris, l’Himalaya peut sembler intimidant, mais avec l’expertise d’un guide certifié comme Riten Jangbu Sherpa et le soutien d’une équipe locale expérimentée, chaque sommet devient accessible. Avec Bluesheep Journey, partenaire de Nomadays, laissez-vous guider pas à pas et transformez votre rêve d’alpinisme au Népal en réalité.

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Charlène Nomadays
Rédactrice SEO de la première heure chez Nomadays, devenue content manager et responsable du pôle communication, Charlène accompagne l’aventure depuis ses débuts avec passion et fidélité. Après avoir vécu sept ans en Asie – de la Chine à la Thaïlande, en passant par la Mongolie et la Corée du Sud – elle a fait du voyage une manière d’être au monde. Amoureuse des mots, de la nature et des rencontres, elle s’attache à transmettre dans ses textes une vision sensible, engagée et responsable du tourisme. Chaque article est pour elle une passerelle entre curiosité, respect et émerveillement.

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